On en parle dans « 20 Minutes »

Casquettes des années 1930 vissées sur la tête, venues tout droit du temps de la prohibition, design et marketing à la Peaky Blinders, le Gang des taverniers, un groupement de bars et de brasseries indépendants qui s’unissent pour réduire leurs coûts, communiquer et animer leurs établissements, a vu le jour en octobre dernier.Musclé de pintes entières de bonne volonté, le gang, à l’origine des Strasbourgeois, veut faire mousser les bars et les brasseries indépendantes pour ne pas tomber sous la pression des grosses franchises.

Car la situation n’est pas si reluisante qu’il y paraît. « Plus de 7.600 bars et brasseries ont disparu en 2023, un taux d’augmentation de plus de 45 % sur douze mois », indique Nicolas Macher, un des trois lascars du Gang des taverniers. Avec Simon Schillinger et Bruno Mangin, tous à la tête de bars ou de brasseries, il est à l’origine de ce gentil gang plein d’idées.

Les temps sont difficiles pour la profession, selon Nicolas Macher. Cela s’expliquerait notamment « par le Covid, puis le remboursement du PGE, l’augmentation assez incroyable des matières premières ». De quoi « réduire sérieusement les marges », assure le tavernier. Le tout sans oublier la difficulté à trouver de la main-d’œuvre qualifiée ou bien encore des « changements dans les habitudes des consommateurs, qui se tournent vers des soirées entre amis en se faisant livrer ». Le menu des embûches est varié.

Plus de 7.600 bars et brasseries ont disparu en 2023, un taux d’augmentation de plus de 45 % sur douze mois.

Alors, en plat de résistance, le Gang des taverniers emploie les méthodes des franchises, « mais tout le monde reste indépendant, garde son nom et son identité », souligne Nicolas Macher, qui connaît bien ces deux mondes pour être aussi à l’origine de Croque bedaine, une petite franchise de onze restaurants disséminés un peu partout en France.

Avec au cœur des préoccupations, comment faire venir plus de clients ? « Il faut bien communiquer, animer son bar, mais ce n’est pas toujours facile de réduire les coûts sans que cela ne se répercute trop sur les consommateurs. » Il détaille : « Le regroupement du Gang des taverniers a permis par exemple d’avoir un graphiste attitré, tous les membres peuvent faire appel à lui. On a créé beaucoup d’animations, de contenus, de quiz interactifs, de soirées blindtest, on propose de nombreux services qui nous permettent de réduire les coûts individuels. On a acheté pas mal de jeux de société, de consoles, de casques de réalité virtuelles. On se les partage. On essaie de faire un package pour mieux répondre à nos besoins. »

Résultat, le Gang des taverniers regroupe déjà 27 établissements en France, et même un au Luxembourg. Il peut ainsi négocier les prix avec les fournisseurs, en fonction des volumes. « On a des accords sur les alcools forts, les spiritueux, avec Pernod Ricard, pour les produits frais avec Promona. On propose notre bière très qualitative, en exclusivité ou pas, avec plein de marketing autour comme des verres, des tapis de bars, des goodies, assure Nicolas Macher. On a la force d’une franchise mais en restant indépendants. »

De quoi peut-être ne pas décevoir les milliers de clients, attendus notamment cet été avec les JO, venus aussi expérimenter l’art de vivre à la française en trouvant un bar ou une brasserie à chaque coin de rue.

Source et crédits de l’article : 20minutes.fr

25/06/2024

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